• Harcèlement, espionnage et chantage. Samsung Choose France

     

    La troisième édition du sommet Choose France, qui rassemble à Versailles (Yvelines) des patrons d’entreprises étrangères dont Samsung invités par Emmanuel Macron, a lieu ce lundi 20 janvier

     

    Harcèlement, espionnage et chantage. Samsung ne prenait pas de gants pour museler ceux qui osaient défier l’ordre pyramidal en vigueur au sein du premier chaebol sud-coréen,en Corée ce sont des ensembles d'entreprises, de domaines variés, entretenant entre elles des participations croisées. Ils sont les équivalents coréens des anciens zaibatsu japonais  Méthodiquement, le numéro un mondial des smartphones a récolté des informations sur la vie privée de ses employés rétifs, notamment leur vie maritale, leurs fréquentations, leur état de santé, pour mieux les faire chanter et les décourager de poursuivre leur lutte sociale au sein du groupe.

    Samsung chairman Lee Sang-hoon is led away by police. The executive, along with several other top Samsung bosses, was sentenced to prison for union-busting. | FKTU via Twitter

    Samsung boss sent to prison for union busting

     

    Le tribunal de Séoul a infligé une peine de 18 mois de prison au président du conseil d’administration Lee Sang-Hoon, pour avoir orchestré ces pratiques en 2013 dans une filiale de Samsung Electronics, le vaisseau amiral du conglomérat tentaculaire. Au total, vingt-cinq personnes ont été condamnées pour «sabotage» des activités syndicales, dont sept à des peines de prison. Ce verdict sonne comme un coup de tonnerre dans la quatrième économie d’Asie, longtemps surnommée la «République de Samsung».Vingt-six  cadres, sur 32 qui étaient inculpés, ont été reconnus coupables et sanctionnés. Le 13 décembre, M. Kang s’était vu infliger seize mois de prison ferme pour des faits similaires au sein d’Everland, un parc d’attractions géré par Samsung C&T, la branche BTP du conglomérat.

    Ces condamnations – annoncées alors que le dirigeant du chaebol, Lee Jay-yong, est en procès pour corruption – concluent une procédure de plus de six ans, lancée après les révélations, en 2013, de la députée du Parti de la justice (gauche, à l’époque dans l’opposition), Sim Sang-jeung. Cette dernière avait dévoilé un document de 150 pages détaillant la gestion des ressources humaines de Samsung.

    Des enquêtes sur la vie privée pour pousser au départ

    Pour décourager toute formation de syndicat, les dirigeants ciblaient les employés « à risque » en réduisant leurs rémunérations. Ils commanditaient des enquêtes sur leur vie privée et en utilisaient des faits, un endettement ou encore une grossesse, pour les pousser au départ ou au silence. Lee Sang-hoon et Kang Kyung-hoon étaient directeurs financiers au moment des faits.

    Historiquement, le conglomérat a tout fait pour empêcher la création de syndicats. « Moi vivant, jamais ils ne seront autorisés », disait en 1987 son fondateur, Lee Byung-chul. Samsung voulait éviter de se retrouver dans une situation similaire à celle du constructeur Hyundai, affecté par des grèves quasi annuelles.

    Plusieurs affaires l’ont contraint à revoir sa position, notamment celle des dizaines d’ouvriers de ses usines de semi-conducteurs, tombés gravement malade et parfois décédés pour avoir été massivement exposés à des produits chimiques dangereux. Le scandale avait mis en évidence la vulnérabilité des salariés, qui avaient dû s’en remettre au soutien d’une association, Sharps (Soutien pour le droit et la santé des employés de l’industrie de semi-conducteurs), pour mener leur combat. Le groupe avait réglé l’affaire en 2015 en créant un fonds d’indemnisations.

    En France,19 membres du gouvernement vont accueillir ce 20 janvier 2020 sous les ors du château royal, des patrons de grands groupes américains (Coca-Cola, Snap Inc, Fedex, Google, Netflix...), asiatiques (Hyundai Motors, Samsung Electronics, Fosun, Toyota...), africains (Cooper Pharma, Orascom) et européens (Rolls Royce, EY, ING Bank...)

     

     

    Notes:

    Le président de Samsung Electronics derrière les barreaux pour activités antisyndicales

    «Choose France» : Macron reçoit des chefs d'entreprise pour attirer les investissements en France

     

     

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