• La logique néolibérale à l’épreuve de la crise

     

     

     

    La logique néolibérale à l’épreuve de la crise

     

     

     

     

     

    Le confinement a donné  une caisse de résonance au décalage entre les situations de vie des différentes classes sociales .Le départ des plus aisés vers leurs résidence secondaire a été vécu comme une nouvelle illustration de cette France confortable qui se moque de la France précaire qui achète des pâtes , roule en voiture d’occasion dans le meilleurs des cas, et économise longuement pour se payer des vacances ou,ne part pas du tout faute de budget.

     

     

     

     

    Macron consulte Sarkozy et Hollande sur l'après-coronavirus:Macron consulte Sarkozy et Hollande sur l'après-coronavirus

     

     Notre « Etat Providence »avec les acquis sociaux que nous lui connaissions, a peu à peu été démantelé ces dernières années, au nom de la « flexibilité de l’emploi »,Les « réformes » ont eu des conséquences dévastatrices – débouchant sur l’insécurité sociale –, et c’est particulièrement évident en temps de crise, où les premiers touchés sont les travailleurs en CDD non renouvelés ou en intérim. Pour eux, cet épisode marque un arrêt net des revenus, une situation dramatique, notamment pour les plus jeunes, qui avant 25 ans n’ont pas droit aux minima sociaux. Ceux-ci sont alors dépendants de leurs familles qui, au sein des milieux populaires, n’ont pas forcément les moyens de les aider. Il est aussi question des chômeurs, dont la moitié n’est pas indemnisée. Ou aux auto-entrepreneurs, à qui on a fait miroiter la réussite sans avoir à débourser beaucoup de charges sociales, et qui en payent aujourd’hui le prix. Pour ces catégories-là, à l’emploi précaire, cette rupture de revenus signifie piocher dans leur épargne (s’ils en ont) et remiser certains projets de vie, alimentant ainsi une frustration et une colère latentes.

     

     

    La France qui subit est d’abord celle des flexibles au travail. Celle des  salariés à l’horizon de vie grignoté par la précarité ou le chômage. Des non-salariés qui vivent au gré de petits contrats. De ceux qui usent leur corps au travail à la chaîne, en oeuvrant dans la poussière ou en portant des charges lourdes. Cette France de l’insécurité sociale  a un visage : celui des employés et des ouvriers peu ou non qualifiés, des « uberisés », des indépendants (du bas de l’échelle). 

     

     

    Cette France flexible est aussi une France des services, voire des serviteurs. Pour vivre pleinement la société de consommation, les classes favorisées ont besoin de petites mains qui travaillent à contretemps du temps de la vie en société : la nuit, le dimanche, pendant les jours fériés… Pour garantir des tarifs attractifs, cette main d’œuvre doit être mal rémunérée et parfois subventionnée par des baisses d’impôts destinées aux employeurs, comme c’est le cas pour les emplois domestiques .Malléable, elle doit laisser au vestiaire son autonomie et s’adapter aux ordres de la hiérarchie ou du client.

    Pour maintenir leur domination, les classes économiques et culturelles multiplient les efforts. À droite (surtout) de l’échiquier politique, on cible les « assistés » qui « vivent aux crochets de la société »

    Comme si les véritables assistés n’étaient pas d’abord ceux qui profitent de manière insolente de niches fiscales, qui vivent d’abondantes retraites ou de rentes. Pour un RSA directement dépensé dans le circuit économique, combien de milliards de baisses d’impôts en faveur des plus riches ont alimenté les placements financiers à l’étranger ?

    C’est la réalité la France soigne les plus aisés : après la Suisse, notre pays est, en Europe, celui où les riches sont les plus riches. Osons le dénoncer.  La façon dont les couches aisées se travestissent en classes moyennes dites « supérieures » est au cœur de ce tour de passe-passe.

     

    La France figure en tête – juste après la Suisse – des pays où les riches sont les plus riches. Les personnes qui appartiennent au 1 % le plus aisé reçoivent au moins 6 800 euros par mois, même après avoir acquitté leurs impôts.

     

    Il faut en retenir une indication globale, ces données invalident la thèse d’une fuite des riches de France sous l’effet de la pression fiscale. Notre pays est l’un de ceux où les plus aisés gagnent beaucoup d’argent. Et encore, ces chiffres sont mesurés après impôts et prestations sociales : la redistribution a déjà opéré. Comme cette redistribution est assez développée en France, cela signifie qu’avant impôts, la répartition des revenus en haut de l’échelle est plus inégalitaire dans notre pays qu’ailleurs en Europe

     

    Par leurs salaires et leurs primes, les cadres dirigeants du privé et les hauts fonctionnaires, en activité ou à la retraite, qui composent ce 1 % de très riches, surclassent de loin le reste de la population. Les inégalités de revenus ne se limitent pas au sommet du sommet qui vit de rentes financières. C’est en profondeur que la France est inégale : elle rémunère beaucoup le haut de la hiérarchie. Qui souvent se fait débaptiser en « classes moyennes supérieures ».

    Les mesures d’allègement de l’impôt sur la fortune et de baisse de l’imposition des revenus financiers votées en 2017 et encore invisible dans les données statistiques ont accru encore les écarts.

    Les Français les plus aisés ont été les principaux bénéficiaires des mesures fiscales mises en oeuvre en 2018.

    Depuis son accession à la présidence en 2017, Emmanuel Macron a remplacé l'impôt de solidarité sur la fortune par un impôt sur la fortune immobilière et mis en place un prélèvement forfaitaire unique ("flat tax") de 30% sur les revenus du capital.

    Les retraités pénalisés

     

     

    Sous son impulsion, le gouvernement d'Edouard Philippe a également réduit la taxe d'habitation et transféré une partie des cotisations sociales vers la CSG (contribution sociale généralisée), une bascule qui a pénalisé les retraités, relève l'Insee.

    L’augmentation du niveau de vie s'est élevée à 1,4% pour les 10% les plus aisés.

    Un pognon de dingue

     Il y a près de cinq milliards de transferts vers les ménages les plus riches représentant une masse financière beaucoup plus importante que la hausse des prestations sociales destinées aux plus modestes. Près de cinq fois plus, en réalité, que l'addition de la revalorisation du minimum vieillesse, de la prime d'activité, de l'allocation adulte handicapé, du chèque énergie (la somme représente un milliard d'euros en tout). D'autant que les ménages modestes ont en même temps, note l'Insee, subi la baisse des aides au logement, moins 270 millions d'euros.

    Ces chiffres viennent confirmer un sentiment qui était déjà largement ancré dans l'opinion publique..Toutes les études  le montrent, il y a l'idée que la politique gouvernementale, notamment la politique fiscale, a été plus favorable aux ménages les plus fortunés.

    Les réformes de la fiscalité du capital mises en oeuvre après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron ont entraîné une forte hausse des dividendes , concentrés sur un plus petit nombre de foyers fiscaux très fortunés:La nouvelle fiscalité du capital a entraîné un bond des dividendes

     

     

     

    L'idée d'un président des riches" va rester ancrée.La politique, ce sont souvent des symboles qui sont forts. L'idée, qui demeure ancrée et contre laquelle le gouvernement va avoir beaucoup de mal à lutter, c'est qu'effectivement, ce sont les ménages les plus fortunés qui ont été les plus choyés par ce gouvernement. Cela va coller un petit peu comme un sparadrap à l'équipe gouvernementale, ce n'est pas de bon augure dans la période qui s'annonce.

     

    Notes:

    Le gel des retraites complémentaires voté, en attendant d'en savoir plus sur l'épidémie

    Néolibéralisme,casse toi pauvre con!

    « Coronavirus : l’ampleur de la crise à venir dépendra des choix politiques »

    Une vague de mépris social

    France, le pays où les riches sont très riches

    Les réformes du gouvernement ont davantage profité aux foyers les plus riches, confirme l'Insee

    Une étude Insee confirme que le pactole des réformes Macron revient aux riches

    Le saccage de la Nation par le néolibéralisme

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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