• En ce mois de juin 1963, alors que Kennedy est en visite à Berlin Ouest et qu'il vient observer ce mur qui dérange l'histoire européenne, son discours  se transforme alors en prise de parti contre l'Est et le modèle adverse. Une critique virulente doublée d'une confirmation de la "solidarité" américaine à l'égard des habitants de Berlin Ouest.

     

     

    « Il y a deux Histoires : l'Histoire officielle, mensongère, qui nous est enseignée, et l'Histoire secrète où se trouvent les vraies causes des événements, une Histoire honteuse. »

    Honoré de Balzac

     

     

    04 Mars 1963

    Kennedy reçoit Walter Hallstein 

    MEETING WITH DR. WALTER HALLSTEIN, PRESIDENT, COMMISSION OF THE EUROPEAN ECONOMIC COMMUNITY (EEC COMMISSION), 10:03AM

    Pourquoi l'histoire ne mentionne pas sa rencontre  avec Walter Hallstein.

    Walter Hallstein en 1944 (à droite sur la photo)

     

    Après un séjour aux Etats-Unis, Walter Hallstein, qui avait achevé sa carrière au service de l'hitlérisme comme officier instructeur du national-socialisme (1944) avant d’être fait prisonnier, avait repris son projet de "Nouvelle Europe".

    Hallstein manuscript for Nazi propaganda speech in Rostock, 1939

     

    "Ich bin ein Berliner"

    « J’écrivis les mots phonétiquement afin qu’il puisse les prononcer correctement : Ish bin ine bear-LEAN-ar » racontera son interprète d’alors, Robert Lochner..

    La rencontre oubliée de Kennedy avec W.Hallstein

    De 1958 à 1967, 

    Walter Hallstein

     devient le premier président de la commission européenne que l’on appelait la commission Hallstein. En 1965 il présente le plan Hallstein où il préconise de créer une Europe fédérale sans frontière pour libérer le marché et assurer la paix. Ce projet suscite immédiatement un veto du Général de Gaulle qui pratique la politique de « la chaise vide ». A l’époque toute la presse qui soutenait très largement le projet Hallstein reprochait la position du général De Gaulle d’aller à l’encontre de la paix. A l’époque Walter Hallstein était perçu comme un des pères fondateurs de la paix en Europe et donc comme quelqu’un d’intouchable.  Ainsi toute la rhétorique du IIIème Reich avait été adoptée suite à la reprise du projet de « la nouvelle Europe ». La différence était que la propagande exercée était accompagnées de deux nouveaux concepts de communication importés des USA : le marketing politique et le story telling. Cette nouvelle force de communication était facilitée par le soft power, développé par l’américain Joseph Nye. La propagande se transforme alors en communication.

    C'est en 1989, soit plus de vingt ans après le discours de Kennedy à Berlin, que le mur séparant l’Europe en deux empêchant l'UE de se réaliser, sera ouvert.

     

    Du jour au lendemain , le "contre-capitalisme" est démantelé, laissant le champ libre à une économie de marché planétaire. 

    C'est au  détenteur de capital que profite un monde ouvert, dans lequel il peut faire circuler son argent comme bon lui semble pour profiter des opportunités de rendement ou de taxation favorables. La chute du Mur a signé la victoire du rentier.

     

     

    Si pour certains,la chute du mur de Berlin est une victoire,elle n'a été que provisoire,  sans surprise, le système mondialisé a déjanté, : la crise de 2008-2009 est la lointaine résultante de la chute du Mur, vingt ans auparavant, et des libertés excessives que la finance a conquises à la faveur d'une longue période libérale. Tout comme le krach de 1873 avait ponctué, lui aussi, un quart de siècle libéral commencé avec les révolutions politiques de 1848, qui avaient mis a terre presque tous les gouvernements d'Europe.

     

     Notes:

    L’histoire de Walter Hallstein

    Origines nazies de l'UE ? Walter Hallstein, un itinéraire européen

    Communiqué conjoint de John F. Kennedy et Walter Hallstein (Washington, 12 avril 1962)

    Les racines nazies de "l'UE de Bruxelles"

     

     

    De la guerre froide à aujourd'hui,la culture sous influence ...

    Pour gagner les coeurs et les esprits, tous les moyens étaient bons. LesEtats-Unis organisèrent un combat idéologique , déclarant dès 1947, par une loi votée au Congrès, la «guerre culturelle, éducative et d'information». 

    La collectivisation de l’existence sous le capitalisme

     

    Les médias,les politiques ,les intellectuels ,les "philosophes" évitent soigneusement d’employer le terme de collectivisation, après avoir dénigré son existence en Union Soviétique ,c’était même un argument pour rabaisser l'idéologie communiste,"une pratique d’un autre âge", d’un système bancale, qu’il était inenvisageable , au grand jamais que cela puisse arriver de nôtre  coté du mur, le coté qui se voulait le bon .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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