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    La face cachée du capitalisme

     

    Monique a commencé à travailler à l'âge de 16 ans. Elle a connu l'usine, elle a fait des ménages pour élever ses cinq enfants avant de devenir agent d'accueil. Aujourd'hui elle vit seule dans une précarité difficile à assumer. 

    À 65 ans, avec sa pension de 727 euros, elle vit dans une précarité qu'elle n'imaginait pas.

    Une fois que j'ai tout payé, il me reste quoi ? Je vais dire 20 euros. C'est pour ça que je suis à découvert à la banque.

     

     

    Ce jeudi 31 janvier, elle défilera dans les rues de Dijon pour son pouvoir d'achat et pour faire entendre sa voix.

    Le prix Nobel d'Economie,“The Nobel Factor”  créé il y a près d’un demi-siècle a été une machine de guerre visant à légitimer le tournant néolibéral des années 70 et 80,pour faciliter le remplacement du  modèle social patiemment construit dans l'état des nations en europe,par celui de l’économie de marché débridée que chacun découvre avec de plus en plus de stupeur au fur et à mesure qu'elle progresse maintenant chez nous .

    Ce virage, nommé "révolution conservatrice"porté par Margaret Thatcher  et Ronald Reagan,soutenu en europe de l'Ouest par les dirigeants de l'époque , conduisant à la chute du mur de Berlin,s’est appuyé sur une école de pensée : l’école de Chicago. Le pape de ce courant de pensée était l’économiste monétariste Milton Friedman (Nobel 1976). Ces économistes étaient convaincus que dans l’économie, l’Etat était le problème, jamais la solution.

     

    L'expression révolution conservatrice  est utilisée le plus souvent pour caractériser la période des années 1980 au cours de laquelle des chefs d'État souhaitent réduire les interventions de l'État dans la sphère économique et sociale . Elle se manifeste en particulier par l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher au Royaume-Uni.

     

    Détricotage de l'État providence, pression sur les salaires. Baisse des dépenses publiques ..

    Cela vous rappelle t'il quelque chose?

    Les médias, leurs chroniqueurs économiques formatés pour la plupart par l'idéologie du libéralisme néoclassique et ses avatars des XXème et XXIème siècle et la plupart des femmes et hommes politiques tentent de nous convaincre que la cause du phénomène réside en une dérive incontrôlée des dépenses publiques. C'EST FAUX. 

     

    C'est la révolution conservatrice des années 80, mises en œuvre en particulier par Margareth Thatcher et Ronald Reagan après avoir été testées sur les conseils des monétaristes de l'école d'économie de Chicago et de son plus célèbre représentant, Milton Friedman, dans le Chili de Pinochet : diminution des charges et contraintes réglementaires pesant sur le capital, décroissance des dépenses sociales par détricotage de l'État providence, pression sur les salaires. La baisse des dépenses publiques ..

    Conséquence logique, la « révolution conservatrice » a conduit à un recul sans précédent de l’État-Providence et de la protection sociale, afin de « libérer les initiatives individuelles », et de réduire le poids de l’État.

    Toutes les réformes sont mises à contribution,il s’agit de supprimer des milliers d’emplois publics, en arguant de la meilleure « efficacité » du niveau local sur le niveau national, afin de réduire les dépenses de l’État central. 

     

    Les signes d’une réforme en profondeur de l’État-Providence sont encore plus visibles : les retraites,  la sécurité sociale ,l’hôpital,les allocations, la stigmatisation des chômeurs .

    Le capitalisme est un totalitarisme.

    Fondé sur un économisme scientiste qui voit dans l’avènement de la société de marché l’accomplissement de l’Histoire universelle et la réalisation de la nature humaine, le néolibéralisme, par le biais d’une avant-garde d’économistes professionnels, promeut la production de l’homme nouveau adapté au marché mondial ; il use, pour ce faire, de la propagande de masse qu’est la publicité et soumet chaque individu à la discipline managériale qui lui impose l’entreprise comme modèle de réalisation d’un soi préalablement défini comme producteur-consommateur : il contribue ainsi à l’institution du marché comme Totalité et s’emploie à détruire tout ce qui viendrait entraver sa puissance de totalisation.

    La terreur est l’exercice du pouvoir  sur le particulier, qui use de sa souveraineté pour abolir la singularité. L’individu comme tel a le statut de suspect, en ce que sa singularité est en tant que telle inadéquate . Mais le capitalisme donne lui-même un statut très précis à l’individu, le statut de précaire […], et le précaire, tout comme le suspect, vit constamment sous la menace que constitue son inadéquation . Menace d’être inadapté à l’évolution du marché, et donc d’être éjecté par la force centrifuge de la spirale de l’autovalorisation : la logique immanente de la concurrence conduit ainsi à une purification du corps social par l’élimination constante des losers qui n’auront pas su rester performants, et rejette ainsi quotidiennement à sa périphérie tous ceux qui ne s’intègrent pas à son dispositif de désintégration […]. A la menace de l’exécution dans laquelle vit le suspect succède donc la menace de l’exclusion dans laquelle vit le précaire – et l’exclusion est bien une forme de mort, la mort sociale.

    Notes:

     

    Malaise au Paradis

    http://09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com/2018/10/malaise-au-paradis.html

     

    Le néolibéralisme est un totalitarisme, le capitalisme est son idéologie:

    http://09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com/2018/08/le-capitalisme-est-un-totalitarisme-le-neoliberalisme-est-son-ideologie.html

     

    La révolution conservatrice De Reagan à Macron

    http://09novembre1989lejourdapres-net.over-blog.com/2018/10/la-revolution-conservatrice-de-reagan-a-macron.html

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/fois-que-j-ai-paye-il-me-reste-20-euros-monique-retraitee-dit-pourquoi-elle-va-manifester-1616123.html

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