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    Cette nouvelle forme de dictature - la dictature économique,  nie, ouvertement l'existence de nos droits fondamentaux, patiemment durement et dûment obtenus par nos ancêtres au fil des époques..

    Ce sont bien les technocrates de la haute finance qui, privés en outre de toute légitimité démocratique puisque ce ne sont pas les peuples qui les ont élus, se voient aujourd'hui  soudain propulsés, sans que nous n’ayons jamais été consultés sur la question, à la gestion de nos gouvernements.

    Autant dire, effectivement, que  c’est bien l’économie qui détermine aujourd’hui, au déni de toute démocratie, la politique.

    Rien d’étonnant, en d’aussi bancales fondations, si, au bout de pareil processus logique, ce sont les banquiers, eux-mêmes issus du symbole du capitalisme le plus sauvage qu’est Goldman Sachs,Rothschild  qui, sans jamais rien nous demander , prennent effectivement aujourd’hui la tête de nos Etats. 

     Le monde actuel est dominé par une force unique, une idéologie unique, un parti unique mondialiste. La constitution de ce dernier a débuté à l'époque de la guerre froide, quand des superstructures transnationales ont progressivement commencé à se constituer sous les formes les plus diverses : sociétés commerciales, bancaires, politiques, médiatiques. Malgré leurs différents secteurs d'activités, ces forces étaient unies par leur nature supranationale, elles se sont retrouvées aux commandes du monde. 

    Le totalitarisme et la dictature financière excluent la révolution sociale.

    Le 8 décembre, gare Saint-Lazare à Paris, on entend un CRS dire à des manifestants : « Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous »

    Ce que résilient les réformistes qui se placent sous le signe de la mondialisation, c'est le pacte social de la République : un pacte qui jugulait l'inégalité sociale en organisant une redistribution des richesses, du haut vers le bas. 

    Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous

    Lorsque l'on cherche des explications sur la chute de l'emploi, elles culminent toutes dans un seul mot : mondialisation. La communication high-tech, le faible coût des transports et le libre-échange illimité transforment le monde entier en un marché unique . Ces données engendrent une concurrence globale exacerbée, y compris sur le marché du travail. Les entreprises  ne créeront plus désormais d'emplois de façons significatives que dans les pays étrangers, où ils coûteront moins cher. Du patron de groupe industriel au ministre du Travail, les milieux dirigeants  n'ont plus qu'une seule réponse : l'adaptation par le bas. A longueur de journée, les voix se mêlent pour réclamer aux citoyens de nouveaux sacrifices. Les salariés travaillent trop peu, ont des revenus trop élevés, prennent trop de vacances, profitent trop souvent des arrêts maladie : c'est ce que répète un chœur où l'on trouve, pêle-mêle économistes, experts et ministres, soutenus par leurs auxiliaires dans la presse et à la télévision. l'Etat-providence est "devenu une menace pour l'avenir", et l'on ne pourra pas éviter un "surcroît d'inégalité sociale". Les quotidiens de masse , s'arment de grands titres définitifs pour se lancer dans la bataille des journaux populaires : "Le continent a vécu au-dessus de ses moyens : une nouvelle vague de restrictions budgétaires frappe l'Europe de plein fouet." "Chacun devra faire des sacrifices."

     

     Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous

     

    Pourtant il ne s'agit pas du tout de réclamer, au nom de la crise, des sacrifices à tous. La diminution du salaire versé en cas de maladie, l'abrogation des lois protégeant les salariés contre les licenciements, les coupes claires dans les prestations sociales et la baisse des salaires (malgré la hausse de la productivité) ne relèvent plus de la gestion de la crise. Ce que résilient les réformistes qui se placent sous le signe de la mondialisation, c'est le pacte social  de la République : un pacte qui jugulait l'inégalité sociale en organisant une redistribution des richesses, du haut vers le bas. Les dirigeants répandent l'idée que le modèle de l'Etat-providence  a cessé de servir, qu'il est devenu trop coûteux .  Les syndicats  et les associations de bienfaisance s'indignent. Les Français protestent  contre les "réformes", une réforme sans précédent du système social. Les médecins aussi dénoncent ce train de mesures comme un "démantèlement" de la politique sociale et une politique de "rationnement des soins".

    L'internationalisme, jadis inventé par les leaders ouvriers sociaux-démocrates pour contrecarrer les va-t-en-guerre capitalistes, a depuis longtemps changé de camp. Dans le monde, d'entreprises transnationales de toutes tailles ,elles manipulent comme des pions leurs employés, mais aussi les Etats, dans la guerre qu'elles livrent à l'humanité entière .

     La nouvelle Internationale, celle du capital, déstabilise les Etats  et l'ordre social qui les régissait jusqu'alors. D'un côté, elle brandit çà et là la menace de la fuite des capitaux et force ainsi les Etats à pratiquer des réductions d'impôts considérables, à accorder des subventions par milliards ou à fournir des infrastructures gratuites. Lorsque cela ne suffit pas, on fait appel à la planification fiscale à grande échelle : les bénéfices sont canalisés vers les pays où le taux d'imposition est le plus bas. Dans le monde entier, la part apportée par les détenteurs de capitaux et de fortunes au financement des missions revenant à l'Etat ne cesse de diminuer. D'un autre côté, les aiguilleurs de ces flots globaux de capitaux révisent continuellement à la baisse le niveau de ressources de leurs employés, ceux qui paient les impôts. A l'échelle mondiale, la part qu'occupent les salariés dans la richesse sociale diminue elle aussi. Aucune nation ne peut s'opposer seule à pareille pression. 

    Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous

    Les cours de la bourse et les profits des entreprises connaissent une croissance à deux chiffres, mais les salaires et les traitements diminuent. Dans le même temps, le chômage s'accroît en même temps que les déficits des budgets publics. Nul besoin d'un diplôme en économie pour comprendre ce qui se passe ,la tendance générale de la production capitaliste n'est pas d'élever, mais d'abaisser le niveau moyen des salaires [ou d'abaisser la valeur du travail jusqu'à sa limite inférieure*]",nous avançons dans l'avenir en marche arrière, et les  dirigeant de groupe mondiaux triomphent : "Le vent de la compétition est devenu une tempête, et le véritable ouragan nous attend encore". 

    L'enchevêtrement mondial de l'économie n'a rien d'un événement naturel : il est le fruit recherché d'une politique poursuivant des objectifs précis. Traité après traité, loi après loi, ce sont toujours les gouvernements et les parlements qui ont décidé d'éliminer les barrières qui gênaient le trafic international du capital et des marchandises. Depuis la libération du négoce des devises jusqu'à l'extension constante de l'accord sur le commerce mondial, le GATT, en passant par le marché intérieur européen, les hommes politiques de gouvernement, dans les pays industrialisés occidentaux, ont instauré eux-mêmes et de manière systématique cette situation.

    Notes:

    Inspiré du livre:

     

    LE PIÈGE DE LA MONDIALISATION

    https://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_1997_num_120_1_3237_t1_0070_0000_4

     

     

     

     

     

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