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Le saccage de la Nation par le néolibéralisme
Le saccage de la Nation par le néolibéralisme
La concurrence dans le cadre de la mobilité du capital joue un rôle essentiel. Elle englobe la mise en concurrence des salariats, des systèmes sociaux et fiscaux, des institutions politiques et des sociétés. La liberté de mouvement du capital implique des politiques favorables au capital afin de l’attirer, ce qui est à la base des politiques de l’offre, menées par tous les gouvernements dans le cadre de la mondialisation. La concurrence entre capitaux à l’échelle mondiale suppose la généralisation de la politique de compétitivité, d’où une chasse aux obstacles à la liberté capitaliste et à la valorisation du capital.
A la chute du mur de Berlin,en 1989,
Du jour au lendemain , le "contre-capitalisme" est démantelé, laissant le champ libre à une économie de marché planétaire
Ainsi,le détenteur de capital profite d’un monde ouvert, dans lequel il peut faire circuler son argent comme bon lui semble et profiter des opportunités de rendement ou de taxation favorables. La chute du Mur de Berlin a signé la victoire du rentier.
Après une trentaine d’années de destruction de l'État providence, de pression sur les salaires. De baisse des dépenses publiques
De « réformes » de suppression de milliers d’emplois publics, en arguant de la meilleure « efficacité » du niveau local sur le niveau national, afin de réduire les dépenses de l’État central.
Les signes d’une réforme en profondeur de l’État-Providence ont étaient toujours plus visibles : les retraites, la sécurité sociale ,l’hôpital,les allocations, la stigmatisation des chômeurs .
Le capitalisme anglo-saxon auquel la France est aujourd’hui soumise est beaucoup plus inégalitaire c’est une forme de capitalisme qui fait exercer une véritable tyrannie du capital sur le travail C’est un capitalisme d’actionnaires dont la seule logique est le profit.
La loi Bachelot connue sous le terme « Hôpital, patients, santé et territoire », HPST en abrégé, porte la réforme de l'hôpital promulguée le 21 juillet 2009. Elle a été préparée fin 2008 par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot Sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Elle y est ministre de la Santé de 2007 à 2010(gouvernements Fillon I et Fillon II) et ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale de 2010 à 2012 (gouvernement Fillon III).
Cette loi a supprimé "le service public hospitalier" pour le remplacer par "des établissements de santé aux statuts variables". Elle a supprimé tout pouvoir du soignant pour donner tout le pouvoir aux gestionnaires. Elle a signifié formellement la fin des services qui regroupent les équipes soignantes, remplacés par des "pôles" de gestion. Elle a consacré le pouvoir du directeur, "seul patron à bord", sous la tutelle étroite du directeur de l’ARS (ndlr : Agence régional de santé), véritable préfet sanitaire aux ordres du gouvernement.
Le seul objectif fixé à cette immense machine bureaucratique est celui de la rentabilité promue par la généralisation de la tarification à l’activité (T2A). L’augmentation des activités "rentables" est devenue l’obsession partagée des directeurs et des médecins gestionnaires.
Ainsi s’applique en pratique le concept "hôpital entreprise".:Néolibéralisme,casse toi pauvre con!
La région Grand Est, une des plus frappées par l’épidémie de covid 19, est aussi celle qui a eu le plus de fermetures de services : La région Grand Est, la plus touchée par la fermeture des services de réanimation
Détail de la sculpture « La Marseillaise » sur l’Arc de triomphe, à Paris
L'Etat n'a plus le monopole de l'intérêt général proclame le patron du MEDEF
"Trop souvent nous avons laissé la recherche de l'intérêt général à l'Etat. L'Etat n'a plus le monopole de l'intérêt général ".
A Longchamp ,lors de l'université d’été du Medef 2019 rebaptisé "La rencontre des entrepreneurs de France"le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a salué la réforme de l'assurance-chômage qui durcit les conditions d'accès aux indemnités pour les nouveaux demandeurs d'emploi .
"Je pense que les inégalités sont nécessaires pour récompenser les talents".
Trop souvent nous avons laissé la recherche de l'intérêt général à l'Etat. L'Etat n'a plus le monopole de l'intérêt général a précisé l'homme qui a déclaré s'inspirer du libéral américain Milton Friedman : L'Etat n'a plus le monopole de l'intérêt général proclame le patron du MEDEF
Le capital ne connaît plus de frontières géographiques, ni de séparations entre les sphères dans la société. C’est une logique de l’illimitation qu’on nous impose dans tous les domaines. Tout individu est appelé à devenir lui-même « capital humain » ; tout élément de la nature est regardé comme ressources productives ; toute institution,services publics sont considérés comme instrument de production.
La crise devient le mode effectif de la gouvernance néolibérale au sein duquel tous les obstacles lui sont des opportunités afin d’aboutir in fine à une société disciplinée par l’inquiétude . Rongeant peu à peu les mécanismes de solidarité, elle commande une rationalité politique œuvrant à la désactivation de toute capacité d’action collective autonome de la société située à l’extérieur du marché. Cet antidémocratisme au cœur du projet néolibéral se décline aussi bien au niveau national qu’européen .
Le néolibéralisme ne se résumant pas à une marchandisation globalisée et à une financiarisation anonyme , la dépossession progressive des institutions politiques et démocratiques s’est déroulée sous les auspices de la construction d’un marché européen guidé par un « bloc oligarchique néolibéral », épris d’un éros d’accumulation illimitée. L’histoire de l’Union européenne possède ici pour point de fuite l’asservissement des peuples à la logique normative de la concurrence par l’élimination progressive des acquis sociaux et le musellement des institutions démocratiques. L’exemple de la Grèce illustre la cage d’airain asphyxiant toute velléité d’échapper à l’empire normatif européen qui emploie la gestion centralisée de la dette et de la monnaie comme outils disciplinaires. L’extorsion de réformes structurelles assorties aux prêts exploite cyniquement les effets d’une crise économique que la libéralisation financière avait elle-même provoquée.
En France, les organes du dirigisme d’État sont devenus des leviers de la rationalité néolibérale.. Le système oligarchique s’accompagne d’une tendance à l’interdiction de penser qu’il puisse exister une autre logique politique. Le projet néolibéral restreint la démocratie par des règles réduisant les choix politiques. « Au cœur du projet néolibéral, il y a un antidémocratisme foncier qui procède d’une volonté délibérée de soustraire les règles du marché à l’orientation politique des gouvernements en les consacrant comme règles inviolables s’imposant à tout gouvernement, quelle que soit la majorité électorale dont il est issu .
La France est définie dans notre constitution comme une « République démocratique et sociale » (article 1er).
Le droit du travail n’a jamais eu pour objet d’être au service d’une politique économique, visant à établir une performance économique, ce à quoi on veut l’asservir aujourd’hui.
Ce "changement", qui tourne le dos à tous nos principes hérités de la Révolution française , et de la Libération, dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 intégré dans celui de la Constitution de 1958. – montre la prégnance d’une dictature d’une forme d’économisme qui ne voit dans l’Homme qu’un instrument économique et soumet toute l’organisation de la société à la doxa économique libérale.
Notes:
La crise comme moyen de gouvernement de la société
Fanatisme économique,la nouvelle menace
« Les experts favorables au remdésivir ont des liens d'intérêt avec des labosEn 1989 un pique-nique transforme l'europe.. »
Tags : neoliberal, d’un, politique, capital, economie
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