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Changer le monde pour le rendre meilleur…

 

 

 

 Changer le monde pour le rendre meilleur…

 

 

 On pourrait être tenté de croire que les start-ups ont pour seule mission de créer de l’emploi ,rien ne saurait être plus faux.  Le but d’une start-up, c’est l’hyper croissance, à savoir, faire exploser son volume d’affaires en maintenant des coûts bas pour assurer le plus haut niveau de rentabilité possible…

 

Revenons sur les différents mythes composant la structure branlante de la Start-up Nation pour  comprendre pourquoi cette dernière repose vraiment sur du vent.

 

Changer le monde pour le rendre meilleur…

 Le pré-requis pour tous les concepteurs de cravates et brosse à dents connectées.

 

On ne cesse d’attribuer aux start-ups,des objectifs qui ne peuvent être les leurs : mettre fin au chômage, sauver les ours blancs, etc.

 

Novlangue et aphorismes absurdes

« Sky is the limit » , « Fake it until you make it » , « Work Hard, Play Hard » … On ne compte plus les maximes sibyllines placardées sur les murs du bureau de la start-up se voulant cool.

 

La prolifération de ces slogans  vantant le bonheur au travail et du dépassement de soi ont  les consonances d’une dystopie orwellienne… Faire passer la pilule de la précarisation d’un travail de plus en plus merdique, voilà la véritable fonction de ces injonctions au travail. Bienvenue dans un monde « meilleur ».

 

 Le CEO :chief executive officer… super-héros…

Auparavant, les entrepreneurs étaient  de simple rouage dans la machinerie de l’entreprise, désormais les CEO récoltent toutes les louanges. « Comme si Elon Musk avait tout seul serré les boulons de ses engins Space X » ..

 Les entrepreneurs à succès appartiennent à cette espèce d’hommes et de femmes flirtant avec la sur-humanité. Ils en sont même l’évolution ultime…

 

 Un compte de réseau social recueille les témoignages de salariés dénonçant les conditions de travail et les dérives managériales dans des start-up qui misent pourtant sur une image « cool » de leur entreprise.

 

Chaque semaine, on se demande qui sera la suivante. Depuis des mois, le compte Instagram Balance ta start-up partage les témoignages accablants de salariés qui dénoncent les conditions de travail, les abus et les dérives managériales dans les «  jeunes pousses » qui s’attachent pourtant à vendre un environnement de travail cool et inspirant…

Dans l’agence d’intérim digitale Iziwork, une ancienne employée ayant témoigné sur Balance ta start-up, Léa , raconte  le comportement de dirigeants pouvant notamment « péter des câbles à tout moment, faire des e-mails assassins, vous engueuler devant tout le monde, des insultes…  », « On a eu un t-shirt avec un petit chien où dessus c’est écrit « brave petit bête or go home (rentre chez toi) », ça veut tout dire ».

En plus des humiliations,  des conditions de travail étouffantes. « Si vous partez à 18 h on vous regarde de travers, on m’appelait les week-ends, on m’envoyait des messages à 23 h, à minuit…

Léa explique aussi avoir dû signer une rupture conventionnelle forcée après avoir refusé de prendre le statut d’autoentrepreneur, « un salariat déguisé » selon elle. « Je me demande encore comment j’ai tenu aussi longtemps. C’est une de mes pires expériences et j’ai mis du temps à me remettre. En fait on ne s’en rend pas compte, c’est ça qui est terrible ».

Harcèlement moral,  heures de travail non payées, licenciements abusifs en période de Covid-19, ruptures conventionnelles forcées… les témoignages abondent pour dénoncer le non-respect du droit du travail dans les start-up. Au total, le compte Instagram a jusque-là recueilli plus de 1 400 témoignages, à propos de 150 start-up environ, explique la gérante du compte Balance ta start-up.

Déconstruire le mythe des start-up

« La « start-up nation » française est mise sur un piédestal. On pense que c’est super cool de travailler dans une start-up, donc ils jouent sur cette image alors qu’au final le droit du travail n’est pas toujours respecté »

Aux patrons qui font valoir les week-ends de séminaires, les viennoiseries aux réunions, les ambiances apéro, ou le baby-foot dans les open spaces, des salariés rétorquent vouloir avant toute chose le respect de leurs droits au travail.

Créée à la fin du mois de décembre 2020, la page Instagram Balance ta start-up compte samedi 6 mars 2021, 179 900 abonnés. « C’est énorme, on ne s’attendait pas à ça ».

« C’est un mouvement  qui permet de libérer la parole via les réseaux sociaux et par des témoignages qui deviennent accessibles à tous sur des sujets où on veut plutôt étouffer la parole ».

 

Notes:

Mytho-logie : la Start-up Nation, c'est vraiment du bullshit 

Balance ta start-up détruit l’image cool des jeunes pousses en dénonçant les conditions de travail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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