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Désaveu historique pour Macron , la mobilisation est inédite

 

Désaveu historique pour Macron , la mobilisation est inédite.

 

Dans le cortège parisien, Nadège, 49 ans, aide-soignante de nuit dans un SSR Gériatrique, se confie  : « On va venir travailler, on sera plus âgés que nos résidents en Ehpad, dont l’entrée est à 61 ans. Vous imaginez ? »

Les chiffres remontés par les autorités attestent aussi d’une mobilisation très importante : 36 000 personnes ont ainsi défilé à Toulouse, 26 000 à Marseille, 25 000 à Nantes, 19 000 à Clermont-Ferrand, 15 000 à Montpellier… Ils étaient 23 000 à Lyon.

 

 

Le gouvernement de Macron a donc échoué à convaincre les Français sur sa réforme des retraites .

68% des français sont opposées à la réforme des retraites. Un rejet massif du report de l’âge légal de 62 à 64 ans.

 

Nous sommes  dans une société où 2,5 millions de personnes sont en burn-out. Nous vivons une époque où le temps ne cesse d’accélérer, constamment, jusqu’à l’épuisement. Nous vivons la dictature du temps court, du rendement immédiat pour l’actionnaire, de la dictature des réactions immédiates sur les réseaux sociaux, le temps libre, vraiment libre, ne cesse d’être réduit à peau de chagrin. Le temps non contraint est perçu comme gâché en régime capitaliste, du temps perdu dans le processus d’accumulation infini du capital.

Il serait peut-être bon de rappeler une chose dans le débat : le temps libéré du capitalisme n’est pas du temps inutile. Au contraire. Il est utile pour soi, et pour les autres. Il laisse le temps de profiter de la vie sans patron sur le dos, pour les autres, pour ses enfants, ses petits enfants, pour s’aimer, voyager, pour la culture, la nature… Pour tout ce qu’on a beaucoup moins le temps de faire quand on travaille. En poussant les gens à travailler deux ans de plus, c’est autant de vie et de bonheur qu’ils veulent nous retirer. Au profit d’une accumulation infernale et destructrice. Disons-le : la retraite c’est le droit au bonheur, au temps libéré du capitalisme.

 

 

Le capitalisme financier impose des cadences toujours plus infernales. La raison ? L’exigence de rentabilité immédiate pour les actionnaires. Le profit d’une poignée l’emporte sur l’intérêt général. La dictature du temps court sur la planification. Le capitalisme grignote le moindre espace de cerveau disponible. Il suffit de regarder notre rapport à notre téléphone, de se pencher sur les études sur l’impact des réseaux sociaux, Instagram en tête, sur la concentration et la santé mentale de nos jeunes. Branchés, constamment. Réagir, tout de suite.

La vision du travail des libéraux est bien connu : travaillez plus, pour gagner plus. Le nouveau rapport Oxfam contredit ce mirage. Le capitalisme c’est : travaillez plus, pour gaver plus. Travaillez, pour enrichir le capital. Travaillez jusqu’à l’épuisement. Métro, boulot, caveau. Passez votre vie à la gagner. Travaillez plus dans la semaine, dans l’année, dans la vie. Pourquoi avoir du temps libre ? L’épanouissement passe uniquement par la réussite professionnelle. Le temps libre ? Du temps gâché, du temps perdu pour les capitalistes. Pourtant, les assistés d’en haut utilisent bien le temps et la sueur des autres pour avoir du temps libre.

 

Vous reprendrez bien deux années supplémentaires ? Une vision opposée de la vie existe. Elle est défendue depuis des siècles par les nôtres : la réduction du temps de travail. Mais pourquoi ralentir ? Il serait peut-être bon de rappeler une chose dans le débat : le temps libéré du capitalisme n’est pas du temps inutile. Au contraire. Il est utile pour soi, et pour les autres. Il laisse le temps de profiter de la vie sans patron sur le dos, pour les autres, pour ses enfants, ses petits enfants, pour s’aimer, voyager, pour la culture, la nature… Pour tout ce qu’on a beaucoup moins le temps de faire quand on travaille.

50% des présidents d’associations et 40% des maires des petites communes sont des retraités. La retraite, un temps précieux et indispensable pour l’intérêt général. Après une vie au charbon, un temps mérité. En poussant les gens à travailler deux ans de plus, c’est autant de vie et de bonheur qu’ils veulent nous retirer. Au profit d’une accumulation infinie du capital qui détruit l’humain et la planète. Martelons-le : la retraite c’est le droit au bonheur, au temps libéré du capitalisme.

 

Notes:

Retraites : entre 1,1 et 2 millions de manifestants, nouvelle mobilisation le 31 janvier

 La retraite : le droit au bonheur, au temps libéré du capitalisme

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