30 ans de chute du mur de Berlin et d' instrumentalisation,30 ans de domination allemande en Europe.
120 millions de pauvres dans toute l'UE !
16 millions de pauvres en Allemagne!
http://www.luso.fr/index.php/actualite/item/640-120-millions-de-pauvres-dans-l-europe-de-la-honte
Près de 20% de la population est pauvre en Allemagne.
En 2016, cela représentait 16 millions de personnes, ce qui correspond à 19,7% de la population:
En Europe, une autre logique s’est mise en place avec la réunification de l’Allemagne et le projet d’union monétaire du traité de Maastricht, puis du pacte de stabilité, tous deux taillés suivant les exigences allemandes. La monnaie commune est placée sous la tutelle d’une banque centrale de conception hayékienne (8) qui n’aurait de comptes à rendre ni aux électeurs ni aux gouvernements, mais qui viserait l’unique objectif de la stabilité des prix. Dominant la nouvelle zone monétaire, il y aurait l’économie allemande, désormais élargie aux pays de l’Est, avec, juste à ses frontières, un énorme gisement de main-d’œuvre bon marché. Les coûts de la réunification ont été élevés et ils ont tiré vers le bas la croissance de l’Allemagne. Pour s’en dédommager, le capitalisme allemand a mis en œuvre une politique de répression salariale sans précédent, que les syndicats allemands ont dû accepter sous la menace d’une délocalisation accrue vers la Pologne, la Slovaquie ou au-delà.
L'Union européenne : un super-Etat oligarchique
Une oligarchie ,du grec ancien est une forme de gouvernement où le pouvoir est réservé à un petit groupe de personnes qui forme une classe dominante.Un régime politique dans lequel la plupart des pouvoirs sont entre les mains d'un petit nombre d'individus, de quelques familles ou d'une petite partie de la population, généralement une classe sociale ou une caste.
« La puissance allemande s’exerce sous des formes brutales, non par le haut commandement ou la Banque centrale, mais par le biais du marché » (12). L’Allemagne, qui, plus que tout autre Etat, a été la responsable majeure de la crise de l’euro par sa politique de répression salariale à l’intérieur et de capital à bon marché à l’extérieur, a aussi été le principal architecte des tentatives pour faire payer la facture par les faibles. En ce sens, l’heure d’une nouvelle hégémonie européenne est arrivée. Avec elle est apparu, ponctuellement, le premier manifeste d’une suzeraineté de l’Allemagne sur l’Union.
Le juriste de Constance Christoph Schönberger explique que la sorte d’hégémonie que l’Allemagne est destinée à exercer en Europe n’a rien à voir avec le déplorable « slogan d’un discours anti-impérialiste à la Gramsci ». Elle doit être comprise au sens constitutionnel rassurant donné par le juriste Heinrich Triepel, à savoir la fonction de guide dévolue à l’Etat le plus puissant au sein d’un système fédéral, à l’instar de la Prusse dans l’Allemagne des XIXe-XXe siècles.
L’Union européenne correspond précisément à ce modèle : un consortium essentiellement intergouvernemental réuni dans un Conseil européen dont les délibérations sont nécessairement « insonorisées » et dont seule la science-fiction pourrait imaginer qu’il devînt un jour « la fleur bleue de la démocratie, pure de tout résidu institutionnel terrestre » (13). Mais, alors que les Etats représentés dans le Conseil européen sont des plus inégaux en taille et en poids, il serait irréaliste de penser qu’ils puissent se coordonner sur un pied d’égalité.
La France, dont l’arsenal nucléaire et le siège permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) ne comptent plus pour grand-chose, doit réviser d’autant ses prétentions. L’Allemagne traite la France comme Otto von Bismarck le faisait avec la Bavière dans cet autre système fédéral que fut le IIe Reich, gratifiant le partenaire inférieur de faveurs symboliques et de consolations bureaucratiques (14).
On peut se demander pour combien de temps l’autosubordination française durera sans la moindre réaction a voir l’anxiété que montre la classe politique française de ne jamais être séparée des projets allemands dans l’Union, mais d’y être toujours associée.
Depuis bien des années, en raison notamment de la distorsion notable qu’entraîne le système électoral français, il n’est pas de classe politique dans l’Union qui ne soit plus unanimement conformiste dans ses vues que celle de la France Il n’y a pas de pays où le gouffre entre l’opinion populaire et les exhortations officielles est demeuré si profond.
Extrait de:L’Europe face à l’hégémonie allemande
https://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/ANDERSON/48468
La présence du mur de Berlin était un sacrifice,certes,mais le sacrifice n'est il pas le quotidien de millions d'européens, de français actuellement?
Les victimes du mur de Berlin ont droit au respect, qu'en est t'il du respect de la souveraineté des états membres de l'UE aujourd'hui?Qu'en est il du respect du référendum de 2005 quand la France a dit non à l'UE?
Qu'en est il du respect des victimes décédées cet été aux urgences à cause du manque de moyens dû aux restrictions budgétaires exigées par l'UE?..
Le référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe (aussi appelé traité de Rome II ou traité de Rome de 2004) eut lieu le 29 mai 2005. À la question « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe ? », le « non » recueille 54,68 % des suffrages exprimés:
http://09novembre1989.revolublog.com/quand-les-francais-ont-dit-non-a-l-europe-a149174746
A entendre les élites dirigeantes de l'UE,elles n'ont que des "grands projets européens " à la bouche, nous menant chaque jour qui passe vers un avenir d'esclave.
Faudra t'il repasser par un conflit dont découlera à nouveau des morts et une autre division de l'Allemagne et de l'europe, rien ne dit que le tracé d'un prochain mur reprenne exactement celui du mur de Berlin.
Découvrez aussi:
Trente ans après la réunification, existe une séparation flagrante en Allemagne, on la doit au capitalisme .
https://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53230
Le 09 Novembre a lieu tous les ans la commémoration de la chute du mur de Berlin.
Aucunes des élites participant à cette commémoration ,pas plus que la presse de la bien-pensance , ne rappellent que La RDA n'a vu le jour qu'après la fondation de la République fédérale d'Allemagne par les puissances occidentales en mai 1949. Le territoire du nouvel État, dont la capitale était Bonn, est celui qu'occupaient les Américains, les Britanniques et les Français depuis 1945 .Le 8 mai 1949,le Conseil parlementaire allemand adopte la Loi fondamentale. Elle prévoit la création d'un nouvel État, la République fédérale d'Allemagne (RFA).. La RDA n'a pas été fondée pour diviser l'Allemagne. L'Allemagne était déjà divisée lors de la fondation de la RDA le 07 octobre 1949:
http://09novembre1989.revolublog.com/une-chute-planifiee-celle-du-mur-de-berlin-a149154744
(8) NDLR. Du nom de l’économiste libéral autrichien Friedrich Hayek (1899-1992). En 1974, il a reçu le prix de la Banque royale de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel.
(9) Pour des chiffres sur les coûts salariaux allemands entre 1998 et 2006 et une prévision de leur incidence sur les économies de l’Europe du Sud, cf. Le Nouveau Vieux Monde, op. cit., p. 81-82.
(10) NDLR. Concept utilisé notamment par le sociologue allemand Max Weber (1864-1920).
(11) Cf. Charles A. Gulick, Austria from Habsburg to Hitler, University of California Press, Berkeley, 1948, vol. I, p. 700.
(12) Le Nouveau Vieux Monde, p. 82.
(13) Empruntée au poète Novalis, qui en faisait une métaphore de l’aspiration humaine à l’infini, la formule de la « fleur bleue » est devenue proverbiale en Allemagne.
(14) Christoph Schönberger, « Hegemon wider Willen. Zur Stellung Deutschlands in der Europäischen Union », Merkur, n° 752, Stuttgart, janvier 2012, p. 1-8. Triepel, qui fournit un modèle conceptuel à Schönberger, n’était pas seulement un fervent admirateur du gouvernement de l’Allemagne sous domination prussienne que Bismarck exerça. En 1933, il salua la prise de pouvoir d’Adolf Hitler, qu’il qualifia de « révolution légale », et il termina son ouvrage sur l’hégémonie (1938) par un éloge du Führer comme l’homme d’Etat qui, par l’annexion de l’Autriche et des Sudètes, avait enfin réalisé le vieux rêve allemand d’un Etat pleinement réunifié (Die Hegemonie. Ein Buch von führenden Staaten, Kohlhammer, Stuttgart, 1938, p. 578).