Du jour au lendemain , le "contre-capitalisme" est démantelé, laissant le champ libre à une économie de marché planétaire.
C'est au détenteur de capital que profite un monde ouvert, dans lequel il peut faire circuler son argent comme bon lui semble pour profiter des opportunités de rendement ou de taxation favorables. La chute du Mur a signé la victoire du rentier.
Si pour certains,la chute du mur de Berlin est une victoire,elle n'a été que provisoire, sans surprise, le système mondialisé a déjanté, : la crise de 2008-2009 est la lointaine résultante de la chute du Mur, vingt ans auparavant, et des libertés excessives que la finance a conquises à la faveur d'une longue période libérale. Tout comme le krach de 1873 avait ponctué, lui aussi, un quart de siècle libéral commencé avec les révolutions politiques de 1848, qui avaient mis a terre presque tous les gouvernements d'Europe.
L’entrée en quasi-récession de l’Allemagne, moteur économique européen, est emblématique de cette réalité qui frappe à la porte de l’illusion néolibérale.
l’Allemagne paie aujourd’hui le prix d’un « modèle » qui a capitalisé sur une compétitivité obtenue grâce aux réformes Hartz du marché du travail.
Souffrant de sous-investissement chronique, les infrastructures allemandes sont aujourd’hui dans un piteux état : 20% des autoroutes et 41% des routes nationales ont besoin d’être remis en état.
Le "monde libre" ayant "triomphé" avec la chute du mur de Berlin en 1989,
inutile de maintenir en scène une vitrine tel que Berlin durant la guerre froide.
Le cours normal des choses a pu reprendre depuis 30 ans.
«Les retraités glanent aujourd’hui des bouteilles consignées pour arrondir leurs fins de mois. Ils n’ont plus honte», déplore Sabine Werth, directrice de la soupe populaire de Berlin. «Le développement du secteur des bas salaires décidé par le gouvernement de Gerhard Schröder (ndlr: dans les années 2000) a été une catastrophe.»
sur le plan géopolitique, « la guerre froide est de retour » mais avec cette fois « une différence », mettait l’an dernier en garde le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres, car « les mécanismes et garde-fous qui permettaient jadis de gérer les risques d’escalade ne paraissent plus exister », a-t-il dit.
Les États-Unis sont ainsi sortis du traité de désarmement INF signé pendant la guerre froide, ouvrant la voie à une nouvelle course aux armements dirigée contre la Russie, qui place ses pions partout où Washington se retire comme au Moyen-Orient, mais surtout la Chine.
Le dernier président soviétique Mikhaïl Gorbatchev n’est guère optimiste 30 ans plus tard
À un monde bipolaire succède un monde dominé par les États-Unis. Les anciens membres du Pacte de Varsovie adhèrent à l’OTAN et l’UE. Un ensemble d’accords régit peu à peu les relations entre l’UE et les anciennes républiques de l’URSS, l’UE et la Russie. Avec l’élargissement de l’UE et de l’OTAN la question de l’identité de l’Europe est à l’ordre du jour. Les dissensions et les conflits entre la Russie et les pays anciennement communistes ainsi qu’avec des membres de la CEI, les interventions de l’OTAN et de l’UE dans des pays que la Russie considère comme sa zone d’influence, les rivalités entre Russes et Occidentaux dans des zones stratégiques comme le Caucase créent un climat qui rappelle celui de la guerre froide et les termes de « mur », « rideau de fer » reviennent souvent .
« La politique mondiale suit une pente extrêmement dangereuse »
« L’unité allemande est un cadeau de l’Europe à l’Allemagne, au terme d’un siècle où les Allemands ont infligé des souffrances inimaginables à ce continent », a dit le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas:Sombre anniversaire pour les 30 ans de la chute du Mur de Berlin
La "réunification allemande" précède la réalisation de l'UE
Un espace uniquement économique fondé sur la libre circulation des marchandises et donc, essentiellement capitaliste, dont notre Union Européenne elle-même naquit en 1957, avec le traité de Rome. Preuve en est que cette actuelle UE se dénomma longtemps, jusqu’en 1992 (date de l’entrée en vigueur du plus politique traité de Maastricht), "Communauté Économique Européenne", appellation alors synthétisée sous le sigle de CEE. Dans un grand marché européen sans barrières commerciales, où les capitaux et les marchandises peuvent circuler librement,autrement dit le paradis rêvé du capitalisme, les usines s'installent là où c'est le plus rentable, c’est-à-dire le moins cher. Dans les pays de l'Est les salaires sont bas, alors que la formation et la productivité en usine est tout à fait semblable à la nôtre, voire meilleure. En Slovaquie, le Smic est de 380 euros par mois, contre 1.500 bruts chez nous,une mine d'or à exploiter.
L'Allemagne compte 6,5 millions de contrats en «minijob», qui permettent une dispense partielle des cotisations sociales. Or, 4,5 millions de ces derniers sont considérés comme l’emploi principal des gens concernés, et non pas, comme le voulait l’idée de départ, un job d’appoint. «Tous ces gens seront dans des situations de précarité quand ils arriveront à la retraite»
Le phénomène devrait s’amplifier avec l’arrivée à l’âge de la retraite des chômeurs de longue durée est-allemands qui n’ont jamais retrouvé de travail après la réunification. «Aucune catégorie de la population n’est autant concernée par la précarité»
Près de 20% de la population est pauvre en Allemagne.
En 2016, cela représentait 16 millions de personnes, ce qui correspond à 19,7% de la population:
Knapp 20 Prozent der Bevölkerung sind arm
L'époque de la guerre froide a été un point culminant de l'histoire de l'Occident. Un bien être sans pareil, de vraies libertés, un extraordinaire progrès social, d'énormes découvertes scientifiques et techniques, tout y était ! Mais, l'Occident se modifiait aussi presqu'imperceptiblement. L'intégration timide des pays développés, commencée alors, constituait en fait les prémices de la mondialisation de l'économie et de la globalisation du pouvoir auxquels nous assistons aujourd'hui. Celle-ci a, dès le départ, été pensée en termes de structures verticales, dominées par un pouvoir supranational. Sans le succès de la chute de l'URSS, il n'aurait pu se lancer dans la mondialisation.
Sa chute est la plus grande victoire de l'histoire de l'Occident ! Victoire colossale qui, permet l'instauration d'un pouvoir planétaire. Mais la fin du communisme a aussi marqué la fin de la démocratie. Notre époque n'est pas que post-communiste, elle est aussi post-démocratique.
Notes:
Merkel un bilan en millions!De pauvres...
La domination de l'Allemagne, ses excédents comptables et commerciaux exemplaires, bref le miracle allemand sont quasi entièrement redevables à une masse salariale sous-payée et souvent contrainte de se loger dans des baraquements, voire dans des tentes pour survivre
Une chute planifiée ,celle du mur de Berlin
La RDA n'a vu le jour qu'après la fondation de la République fédérale d'Allemagne par les puissances occidentales en mai 1949. Le territoire du nouvel État, dont la capitale était Bonn, est celui qu'occupaient les Américains, les Britanniques et les Français depuis 1945 .Le 8 mai 1949,le Conseil parlementaire allemand adopte la Loi fondamentale qui prévoit la création d'un nouvel État, la République fédérale d'Allemagne (RFA).. La RDA n'a pas été fondée pour diviser l'Allemagne. L'Allemagne était déjà divisée lors de la fondation de la RDA le 07 octobre 1949.
URSS: les regrets de Gorbatchev
Le père de la Perestroïka et dernier dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, 81 ans, avoue regretter encore de ne pas avoir mené le bateau URSS "à bon port", dans un dernier livre publié à Moscou, où il confesse des erreurs mais critique aussi le rôle des Occidentaux. "Je regrette toujours de ne pas avoir réussi à mener le bateau, à la barre duquel j'avais été placé, à bon port", écrit M. Gorbatchev .
De la guerre froide à aujourd'hui,la culture sous influence ...
Qui dit guerre froide pense Rideau de fer, course aux armements ou dissuasion nucléaire. Mais le conflit qui a opposé l’URSS aux Etats-Unis de 1947 à 1991 a été aussi, et avant tout, un combat idéologique et psychologique, une guerre d’images, d’idées, de propagande, de désinformation et de pression diplomatique.
Un rideau de fer entre la Russie et l’Union Européenne ?