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Néo-libéralisme,la souffrance en silence

Détricotage de l'État providence, pression sur les salaires. Baisse des dépenses publiques ..

Cela vous rappelle t'il quelque chose?

Les médias, les chroniqueurs économiques,la plupart des femmes et hommes politiques  formatés  par l'idéologie libérale tentent de nous convaincre que la cause du phénomène réside en une dérive incontrôlée des dépenses publiques. 

C'est en réalité la révolution conservatrice des années 80, mise en œuvre en particulier par Margareth Thatcher et Ronald Reagan après avoir été testées sur les conseils des monétaristes de l'école d'économie de Chicago et de son plus célèbre représentant, Milton Friedman, dans le Chili de Pinochet : diminution des charges et contraintes réglementaires pesant sur le capital, décroissance des dépenses sociales par détricotage de l'État providence, pression sur les salaires.

La baisse des dépenses publiques ..

Conséquence logique, la « révolution conservatrice » a conduit à un recul sans précédent de l’État-Providence et de la protection sociale, afin de « libérer les initiatives individuelles », et de réduire le poids de l’État.

Toutes les réformes sont mises à contribution,il s’agit de supprimer des milliers d’emplois publics, en arguant de la meilleure « efficacité » du niveau local sur le niveau national, afin de réduire les dépenses de l’État central. 

Les signes d’une réforme en profondeur de l’État-Providence sont encore plus visibles : les retraites,  la sécurité sociale ,l’hôpital,les allocations, la stigmatisation des chômeurs .

Ces « réformes » ont conduit à un appauvrissement généralisé

 

Le niveau de vie moyen est inférieur à celui de 2008. Il y a un affaissement global du niveau de vie en France  et cela concerne l'ensemble des catégories. C'est quelque chose d'extrêmement marquant. 

Les ménages ont perdu en moyenne près de 500 euros de revenu disponible, a révélé l'OFCE . Cette baisse de revenus concerne une grande partie de la classe moyenne (67%) et s'explique par les réformes fiscales et sociales.

 

Le baromètre annuel Ipsos-Secours populaire  dresse le portrait d’une France en voie d’appauvrissement accéléré. Ainsi, plus d’un tiers des Français (37 %) ont déjà fait l’expérience de la pauvreté. Et près de la moitié (47 %) des ouvriers et employés, ainsi que les personnes au revenu mensuel net inférieur à 1200 euros (61 %) sont aujourd’hui plus vulnérables .

 

Au plan de l’alimentation, 44 % des foyers dits modestes assurent avoir du mal à se procurer une nourriture saine et avoir trois repas par jour. Sans surprise, la place accordée à la culture, aux loisirs et aux vacances reste un luxe rare: près d’un Français sur deux (45 %) déclare avoir des difficultés pour partir en vacances au moins une fois par an. Ce pourcentage augmente à hauteur de 65 % pour les ménages dont le revenu mensuel net est inférieur à 1200 euros.

La peur de basculer dans la pauvreté ne cesse de croître. Les craintes d’un avenir difficile guettent de plus en plus de personnes. L’enquête indique que 57 % des personnes interrogées ont redouté à un moment de leur vie de connaître la précarité. Et une majorité (84 %) pense que les risques que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté sont plus élevés que pour eux. 

 

 

• Les personnes les plus âgées, disposant de «petites retraites», ne peuvent se soigner et se nourrir de manière adéquate. Les «unités» de ces secteurs sociaux sont souvent isolées, ce qui expliquent l’affluence accrue de ces personnes dans les antennes du Secours populaire. Depuis 2010, l’association a constaté une augmentation de près de 50 % des demandes d’aide, venant particulièrement des femmes de plus de 60 ans.

 

• Les personnes âgées – dites les seniors, «les jeunes seniors» sont des personnes dans la cinquantaine ou la soixantaine, les seniors au-delà de cette limite – les plus modestes sont au nombre de 40 % qui ne disposent les moyens pour se nourrir de manière adéquate (selon eux). Une majorité des retraité•e•s est particulièrement inquiète pour ce qui est de leur aptitude de faire face financièrement à une éventuelle dépendance. Leur fragilisation est un marqueur de taille sur l’état d’une société. Or, cette couche sociale apporte des aides décisives autour d’eux, notamment à leurs enfants et à leurs petits-enfants.

 

• La pauvreté prend donc racine et se sur la durée avec les seuils d’affaissement qui en découlent . En 2017, encore plus d’un tiers des Français (37 %) ont déjà fait l’expérience de la pauvreté. Près de la moitié (47 %) des catégories socioprofessionnelles modestes (ouvriers et employés), ainsi que les personnes au revenu mensuel net inférieur à 1200 euros (61 %) sont aujourd’hui plus exposées à la pauvreté.

 

Ces résultats sont d’autant plus préoccupants qu’ils ne régressent pas. « La lente diminution du niveau de vie des 10 % les moins favorisés constitue un retournement historique de notre histoire sociale ». La crise de 2008 a touché essentiellement et durement les milieux populaires : les plus pauvres continuent à s’appauvrir.

 

• Plus d’un Français sur deux s’est dit à un moment de sa vie qu’il était sur le point de basculer dans la précarité et cette proportion augmente. Le seuil de pauvreté subjectif moyen: 1113 euros (plus 45 euros). La CSG est la Contribution social généralisée qui touche tous les revenus, y compris ceux des retraité•e•s. La contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) est un impôt créé en 1996 dans le but de résorber l’endettement de la Sécurité sociale.

 

 

 

 

 

Une hausse importante des demandes d’aides

 

• L’aggravation de la pauvreté, elle, est constatée par les responsables du Secours populaire français à travers tout l’Hexagone. Aucun signe notable d’amélioration du quotidien des plus démunis. Bien au contraire. Les bénévoles font face à une augmentation des demandes d’aides allant de 15 à 50 % dans certains départements, comme dans la Loire, la Loire-Atlantique, la Haute-Garonne,  l’Hérault…

 

• La situation se détériore pour les travailleurs précaires, les personnes en fin de droits, les jeunes, les personnes âgées.Dans une France qui compte près de 9 millions de pauvres et où leur nombre a augmenté en dix ans de 1,2 million au seuil de 60 % du niveau de vie médian, les Français ne restent pas indifférents : ils sont 57 % à avoir redouté à un moment de leur vie de connaître la précarité. Encore plus inquiets pour la génération à venir, 84 % pensent que les risques que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté sont plus élevés que pour eux.

 

• Les sexagénaires affirment à 55 % que les risques pour leurs enfants sont «beaucoup plus élevés». Cette inquiétude est d’autant plus forte que seuls 44 % d’entre eux se disent confiants dans leur capacité financière à aider leurs enfants en cas de besoin. Dans ses permanences d’accueil, le SPF (Secours Populaire Français) perçoit sur le terrain une dégradation des conditions de vie des plus précaires. Le sort des catégories populaires est très loin de s’améliorer : près d’un Français sur cinq ne parvient pas à équilibrer son budget à la fin du mois, 36 % déclarent que leurs revenus leur permettent juste de boucler leur budget et 19 % vivent à découvert.

 

• Les dépenses contraintes ou pré-engagées (notamment le logement) accroissent la pression sur les ménages. En découlent des conduites de restrictions, voire de privation. Les plus pauvres manquent de tout. Dans une France où les écarts entre les riches et les pauvres continuent à se creuser, 44 % des foyers modestes (moins de 1 200 euros net par mois) assurent avoir du mal à se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. L’accès à la culture, aux loisirs et aux vacances est le plus souvent sacrifié : près d’un Français sur deux (45 %) déclare avoir des difficultés pour partir en vacances au moins une fois par an, 65 % pour les ménages dont le revenu mensuel net est inférieur à 1200 euros.

 

• Dans ce contexte, les dépenses imprévues sont sources d’appréhension : 57 % des Français sont inquiets, voire très inquiets (20 %) en ce qui concerne leur capacité à faire face à un impondérable. Ils sont 58 % à appréhender  l’idée de ne pas pouvoir assumer la dépendance éventuelle d’un proche. En 2017, les Français pensent qu’une personne seule est pauvre quand elle dispose d’un revenu mensuel net inférieur ou égal à 1 113 euros.

Monique a commencé à travailler à l'âge de 16 ans. Elle a connu l'usine, elle a fait des ménages pour élever ses cinq enfants avant de devenir agent d'accueil. Aujourd'hui elle vit seule dans une précarité difficile à assumer. 

À 65 ans, avec sa pension de 727 euros, elle vit dans une précarité qu'elle n'imaginait pas.

Une fois que j'ai tout payé, il me reste quoi ? Je vais dire 20 euros. C'est pour ça que je suis à découvert à la banque.

 

La France est définie dans notre constitution comme une « République démocratique et sociale » (article 1er).

Le droit du travail n’a jamais eu pour objet d’être au service d’une politique économique, plus ou moins contingente et fluctuante, visant à établir la relance économique.

Avec ces « réformes », elle n’est plus une République « sociale », elle est maintenant une République « libérale ».

Le droit du travail est né pour corriger des rapports inégalitaires entre le salarié et l’employeur en se présentant comme la contrepartie du rapport de subordination originel. On en trouve la trace, au lendemain de la Libération, dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 intégré dans celui de la Constitution de 1958.

Néo-libéralisme,la souffrance en silence

«Le pays se tiendrait autrement» si on arrêtait de «se plaindre»

A déclaré E.Macron face à des retraités à Colombey les deux Eglises en octobre 2018.

"Le pays se tiendrait autrement si on était comme ça". Et d'ajouter : "On ne se rend pas compte de la chance immense qu'on a".

 

Notes:

https://www.ladepeche.fr/article/2018/10/04/2881832-emmanuel-macron-lache-face-retraites-pays-tiendrait-autrement-si-arretait.html

https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20161008.OBS9557/le-prix-nobel-d-economie-instrument-de-propagande-du-neoliberalisme.html

 

https://www.francetvinfo.fr/economie/perte-du-pouvoir-d-achat-on-voit-un-affaissement-global-du-niveau-de-vie-en-france-depuis-2008_3044185.html?fbclid=IwAR0g5C77ulchPW16PU0Yh7LsaCsjWtDNW7En8XY9dRpGA-wESnzuqDkPbYk

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/fois-que-j-ai-paye-il-me-reste-20-euros-monique-retraitee-dit-pourquoi-elle-va-manifester-1616123.html

http://www.gaullisme.fr/2017/09/03/la-regression-du-neoliberalisme/?fbclid=IwAR0sCKCDmktZbatJ_vQ6IvB-RX6SfEBEhiqRgAopu5HLoXSsAk9z3bs99GA

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