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Grève d'Octobre, il était une fois l'Amérique

 

 

 

Grève d'Octobre,

il était une fois l'Amérique

 

L’économie étasunienne est bâtie sur la précarité, une protection sociale faible et une législation largement favorable aux employeurs.

Des usines aux hôpitaux en passant par la restauration, une vague de grèves bouleverse les Etats-Unis, réclamant un meilleur salaire ou statut. Un mouvement qui favorise et replace l’enjeu de la qualité du travail au cœur des débats.

 

Les frustrations des employés elles, ne datent pas d’hier. « L’insatisfaction vient de loin. Elle concerne aussi bien les bas salaires, les bénéfices des entreprises, ou encore l’accès compliqué à la sécurité sociale qui dépend de l’employeur »

 

«Striketober», un néologisme créé par la contraction du mot strike (grève) et october (octobre). Les Etats-Unis enregistrent depuis le début du mois une série de grèves inhabituelles. Un nouveau mouvement social semble s’être mis en route.

Quelque 10’000 travailleur·euses du fabriquant de tracteur John Deere ont ainsi posé leurs outils la semaine passée. Des mouvements de débrayage ont lieu dans des entreprises comme Kellogg’s et 31’000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente ont voté la grève.

 

Grève d'Octobre,  il était une fois l'Amérique

 

 

Photo:Les travailleurs de John Deere et de Kellogg sont en grève

  L’économie étasunienne est bâtie sur la précarité, une protection sociale faible et une législation largement favorable aux employeurs. Reste qu’à l’heure de la reprise économique post-pandémie, les soutiers de l’économie – les travailleur·euses sur appel, les emplois temporaires et autres employé·es indispensables pour faire tourner la machine – refusent tout simplement de réintégrer les jobs au rabais qui leur sont proposés. Ou les quittent. Selon des chiffres du Bureau fédéral des statistiques du travail, quelque 4,3 millions de personnes ont quitté leur emploi au mois d’août.

 

La droite républicaine y voit la confirmation que les allocations chômage et aides d’urgence sont trop généreuses et œuvre encore à les réduire. Une constante dans cette famille réactionnaire où l’on vilipende volontiers l’Etat mais où on l’appelle à son secours pour casser les syndicats et les actions collectives. Ce néolibéralisme sectaire butte sur une réalité: les Etats qui ont notamment maintenu les aides d’urgences sont aussi ceux où le retour en emploi est le plus marqué.

 

C’est donc un fondamental de l’économie qui a rattrapé les adeptes de la religion séculaire des marchés: la force des combats collectifs est plus importante qu’il n’y paraît. Et la pandémie a aussi montré que les géants économiques avaient des pieds d’argile: la délocalisation a bloqué et continue de le faire des pans entiers de la chaîne de production.

 

Notes:

Quel avenir pour le «Striketober»?

#Striketober, «grande démission» : 5 minutes pour comprendre la fronde sociale inédite aux Etats-Unis

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