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Chaque jour qui passe discrédite le pouvoir business friendly

 

Chaque jour qui passe, avec son cortège d’informations sur la pénurie de tests de dépistage et de masque pour les personnels soignants, ne fait que renforcer le discrédit d’un pouvoir politique dont la cote de confiance était déjà largement entamée par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites

 

La France, pays riche, découvre qu’elle en est totalement dépourvue face à la pandémie. Faute d’avoir constitué des stocks de ces outils de protection basiques, mais vitaux.

Lundi 16 mars, alors que la France se confinait, des médecins et des infirmières, inquiets de voir leurs stocks de masques se réduire comme peau de chagrin, appelaient l’usine 1083, qui fabrique des jeans en coton bio à Romans. Le CHU de Grenoble avait fait circuler un tutoriel pour coudre des masques en tissu. « Ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas de machines à coudre. Alors on s’y est tous mis », dit Thomas Huriez, le patron de cette petite PME. Depuis, l’atelier fonctionne à flux tendu. « On ne peut pas utiliser le denim, on récupère les chutes de coton des poches. Pour le molleton, des magasins de bricolage nous ont fait des dons. On va donner toute notre production. » Des couturières bénévoles de toute la région ont répondu elles aussi à l’appel, déposant leur production à l’usine.

 

Même scénario dans le Nord, où le CHU de Lille, pour faire face à la pénurie, a fait appel aux entreprises textiles de Roubaix ou de Tourcoing, qui ont toutes décidé de se mettre à coudre des masques. Ou en Bretagne, où Armor Lux, répondant à l’appel du CHU de Brest, s’est reconverti dans la production de masques en tissu. Bien sûr, les masques en tissu, ce n’est pas idéal, ça n’a rien à voir avec les fameux masques FFP2, les plus filtrants, c’est certainement moins adapté qu’un masque chirurgical jetable, et puis il faut évidemment laver le masque après utilisation, à 60 °C, mais ça protège tout de même.

 

 

la colère d'assesseurs contaminés lors du premier tour des municipales

 

 

Le jour de la tenue du premier tour des élections municipales le Dimanche 15 mars, date du scrutin, Emmanuel Macron était au Touquet (Pas-de-Calais) pour montrer l’exemple en allant voter et inviter les Français à faire de même. "Je suis garant de la sécurité, de la santé de nos citoyens, mais également de la vie démocratique de notre pays. Je pense qu’il est important d’aller voter dans ces moments-là", déclarait alors le chef de l’État. Le maintien du premier tour des élections municipales a fait débat jusqu’au jour du scrutin.

 

 

"J’espère ne pas avoir contaminé trop de monde"

 

Dix jours plus tard, les témoignages de présidents de bureaux et d’assesseurs testés positifs au Covid-19 se multiplient. "J’espère ne pas avoir contaminé trop de monde en tenant mon bureau de vote dimanche", a écrit sur Twitter Romaric Moyon, président de bureau à Melun (Seine-et-Marne), diagnostiqué positif. De nombreux assesseurs estiment que les conditions de précaution n’étaient pas réunies.

 

Municipales 2020: Philippe et Castaner visés par une plainte

A l’issue du premier tour et les jours suivants, un certain nombre de plaignants ont été testés positifs au Covid-19 les 15 et 16 mars, ce qui signifie qu’ils ont probablement été contaminés le 15 mars”, détaille leur avocat Me Nabil Boudi dans l’argumentaire de la plainte qui sera déposée auprès de la Cour de justice de la République .

Les plaignants reprochent à au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur une “entrave intentionnelle aux mesures d’assistance”, en maintenant le premier tour pendant la crise sanitaire, alors même que les écoles allaient, elles, fermer le lendemain.

 

Le 19 mars, un collectif de plusieurs centaines de médecins a porté plainte au pénal contre Agnès Buzyn et Édouard Philippe, au motif qu’ils « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ». Le lendemain, le président Emmanuel Macron a refusé de se prêter au jeu de l’auto-critique, suggérant que la crise touchant la France n’aurait pas pu être prévue : « Je félicite ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu »

 

Comment la France se retrouve-t-elle aujourd’hui confrontée à une pénurie de masques, de tests de dépistage et confinée pour une période indéterminée, selon des règles changeant tous les jours ? Depuis la détection du premier cas de coronavirus en France, le 24 janvier, les personnels de santé ne cessent de le répéter : ils manquent de masques. « Les laboratoires de ville font des prélèvements hautement contagieux sans protection, témoigne Philippe Juvin, patron du service des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou. Et je ne parle pas de tous les gens qui vont aider les personnes âgées à domicile pour des soins, des toilettes, etc. et qui n’ont strictement rien. Honnêtement, nous sommes dans une situation digne d’un pays impécunieux et sous-développé. C’est une faillite. »:Une étude d’un chercheur du CNRS montre que les gouvernants français disposaient très tôt des informations permettant de prendre des mesures à la hauteur du risque

 

Notes:

Cette crise sanitaire qu’on a vu venir... les bras croisés

Coronavirus : la contamination d'assesseurs en lien avec le premier tour des municipales ?

Où sont les masques ? Le scandale d’une pénurie

Masques: histoire cachée d’une pénurie

Savoir et prévoir Première chronologie de l’émergence du Covid-19

Nous soutiendrons les 600 médecins qui attaquent E. Philippe et A. Buzyn en justice !

« Amateurisme et médiocrité » : 220 000 signataires soutiennent une plainte visant Buzyn et Philippe

 Municipales 2020: Philippe et Castaner visés par une plainte

 

 

 

 

 

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