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Fanatisme économique,la nouvelle menace

 

 

 

 

Fanatisme économique,la nouvelle menace

 

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 Le capital ne connaît plus de frontières géographiques, ni de séparations entre les sphères dans la société. C’est une logique de l’illimitation qu’on nous  impose dans tous les domaines. Tout individu est appelé à devenir lui-même « capital humain » ; tout élément de la nature est regardé comme ressources productives ; toute institution,services publics sont considérés comme instrument de production  .Ainsi s’applique en pratique le concept "hôpital entreprise":Néolibéralisme,casse toi pauvre con!

 

 

Fanatisme économique,la nouvelle menace

Les fanatiques considèrent que leur cause est la meilleure et que les actions qu'ils entreprennent pour la faire triompher sont légitimes et qu'elles ne peuvent avoir de limites. S'ils parviennent au pouvoir, les fanatiques mettent en place un système politique visant à imposer leur vision du monde et à châtier leurs opposants.

A Longchamp ,lors de l'université d’été du Medef rebaptisé "La rencontre des entrepreneurs de France"le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux  a salué la réforme de l'assurance-chômage qui durcit les conditions d'accès aux indemnités pour les nouveaux demandeurs d'emploi."Je pense que les inégalités sont nécessaires pour récompenser les talents".

Trop souvent nous avons laissé la recherche de l'intérêt général à l'Etat. L'Etat n'a plus le monopole de l'intérêt général a précisé l'homme qui a déclaré s'inspirer du libéral américain Milton Friedman:L'Etat n'a plus le monopole de l'intérêt général proclame le patron du MEDEF

 

La concurrence dans le cadre de la mobilité du capital joue un rôle essentiel. Elle englobe la mise en concurrence des salariats, des systèmes sociaux et fiscaux, des institutions politiques et des sociétés. La liberté de mouvement du capital implique des politiques favorables au capital afin de l’attirer, ce qui est à la base des politiques de l’offre, menées par tous les gouvernements dans le cadre de la mondialisation. La concurrence entre capitaux à l’échelle mondiale suppose la généralisation de la politique de compétitivité, d’où une chasse aux obstacles à la liberté capitaliste et à la valorisation du capital. Le système se renforce par les contraintes qu’il fait subir . Les politiques néolibérales construisent des dynamiques qui obligent les gouvernements à obéir aux effets des politiques antérieures qu’ils ont conduites.  Le néolibéralisme s’est radicalisé à la faveur de la crise et il s’est renforcé en se radicalisant. « Le néolibéralisme ne cesse, par les effets d’insécurité et de destruction qu’il engendre, de s’auto-alimenter et de s’auto-renforcer » .

 

La crise devient  le mode effectif de la  gouvernance néolibérale  au sein duquel tous les obstacles lui sont des opportunités   afin d’aboutir in fine à une  société disciplinée par le risque . Rongeant peu à peu les mécanismes de solidarité, elle commande une rationalité politique œuvrant à la désactivation de toute capacité d’action collective autonome de la société  située à l’extérieur du marché. Cet antidémocratisme au cœur du projet néolibéral se décline aussi bien au niveau national qu’européen : la conversion de la gauche de gouvernement au néolibéralisme signant l’abandon de son programme de justice sociale.

 

Le néolibéralisme ne se résumant pas à une marchandisation globalisée et à une financiarisation anonyme , cette dépossession progressive des lieux politiques démocratiques s’est déroulée sous les auspices de la construction d’un marché européen guidé par un « bloc oligarchique néolibéral », épris d’un éros d’accumulation illimitée. L’histoire de l’Union européenne possède ici pour point de fuite l’asservissement des peuples à la logique normative de la concurrence par l’élimination progressive des acquis sociaux et le musèlement des institutions démocratiques. L’exemple de la Grèce  illustre la cage d’airain asphyxiant toute velléité d’échapper à l’empire normatif européen qui emploie la gestion centralisée de la dette et de la monnaie comme outils disciplinaires. L’extorsion de réformes structurelles assorties aux prêts exploite cyniquement les effets d’une crise économique que la libéralisation financière avait elle-même provoquée.

 

Fondé sur un économisme scientiste qui voit dans l’avènement de la société de marché l’accomplissement de l’Histoire universelle et la réalisation de la nature humaine, le néolibéralisme, par le biais d’une avant-garde d’économistes professionnels, promeut la production de l’homme nouveau adapté au marché mondial ; il use, pour ce faire, de la propagande de masse qu’est la publicité et soumet chaque individu à la discipline managériale qui lui impose l’entreprise comme modèle de réalisation d’un soi préalablement défini comme producteur-consommateur : il contribue ainsi à l’institution du marché comme Totalité et s’emploie à détruire tout ce qui viendrait entraver sa puissance de totalisation.

 

L’interpénétration du monde des affaires, de la bureaucratie d’État et de la politique professionnelle a pris un caractère inédit. Le pouvoir politique des grandes entreprises redouble le pouvoir social du capital sur l’organisation du travail et sur les modes de vie. En France, les organes du dirigisme d’État sont devenus des leviers de la rationalité néolibérale.. Le système oligarchique s’accompagne d’une tendance à l’interdiction de penser qu’il puisse exister une autre logique politique. Le projet néolibéral restreint la démocratie par des règles réduisant les choix politiques. « Au cœur du projet néolibéral, il y a un antidémocratisme foncier qui procède d’une volonté délibérée de soustraire les règles du marché à l’orientation politique des gouvernements en les consacrant comme règles inviolables s’imposant à tout gouvernement, quelle que soit la majorité électorale dont il est issu » . Ceci vaut pour la version hayekienne et pour la version ordolibérale de la constitutionnalisation de l’ordre économique.Sociétés commerciales, bancaires ,ces puissances supranationales

 

 

 

La gouvernance néolibérale est « un mode hybride d’exercice du pouvoir qui tient à la fois du gouvernement du petit nombre ou de l’élite, au sens d’une expertocratie et d’un gouvernement pour La transformation néolibérale .

Margaret Thatcher rend visite à l'ancien président chilien Augusto Pinochet et sa femme, à leur résidence  de Wentworth, à Surrey, en Grande-Bretagne, le 26 mars 1999

«le scotch est une institution britannique qui ne vous laissera jamais tomber». Elle est signée par la première ministre britannique de l'époque, Margaret Thatcher à l'attention de Pinochet le dictateur Chilien.Le régime militaire de Pinochet fut responsable de l'assassinat de 2.279 personnes, et de la torture de 27.255 autres, entre 1973 et 1990.

 

Les » Chicago boys » de Pinochet ou comment le Chili est-il devenu un “laboratoire” du néolibéralisme? (1973-1982  . Ils entreprirent en quelques années une “révolution capitaliste”   au nom des principes libéraux  tels que la liberté individuelle, le libre marché ou la liberté d’entreprise....

 

 

 

Le projet néolibéral restreint la démocratie par des règles réduisant les choix politiques. « Au cœur du projet néolibéral, il y a un antidémocratisme foncier qui procède d’une volonté délibérée de soustraire les règles du marché à l’orientation politique des gouvernements en les consacrant comme règles inviolables s’imposant à tout gouvernement, quelle que soit la majorité électorale dont il est issu » . Ceci vaut pour la version hayekienne et pour la version ordolibérale de la constitutionnalisation de l’ordre économique. Le néolibéralisme allié à un « sécuritarisme d’État » accélère une sortie de la démocratie.

Le néolibéralisme est une logique normative globale ,de formatage des esprits et de l'existence ,qui tend à devenir un système et qui a pour principe la mise en concurrence des Etats, des institutions et des individus entre eux. On observe par exemple une mise en concurrence des services de transport, d’éducation de santé. Preuve que cette logique va bien au-delà du marché. La concurrence est un mode d’organisation de la société, un mode d’organisation même des pouvoirs publics. Cette logique divise et isole les personnes, ce qui tend à ne plus pouvoir agir collectivement.Des entreprises qui n’existaient pas il y de cela seulement dix ou vingt ans (Amazon, Alphabet (ex Google), Facebook...) ont vu leur capitalisation boursière se hisser l’été dernier vers la barre de mille milliards de dollars - soit l’équivalent du PIB de pays comme l’Espagne, la Suisse, la Russie. Un montant bien supérieur à celui du PIB du Royaume d’Arabie Saoudite et de celui des Emirats arabes unis - pour mémoire, le PIB de la France est de 2.500 milliards de dollars...

Ces résultats ,sont obtenus avec “seulement” quelques centaines de milliers de collaborateurs. Cette montée en puissance est de nature à fragiliser la figure de l’Etat et mettre à mal sa souveraineté, son autorité.Et à terme à menacer la démocratie:GÉRER UN ETAT COMME UNE ENTREPRISE ?

 

 

 

Tout récemment, l’Emblème du capitalisme financier et connu pour ses participations dans le pétrole, le géant américain BlackRock a remporté un appel d’offres pour conseiller la Commission européenne sur la finance durable..

 

Premier gestionnaire d’investissements au monde, BlackRock est officiellement devenu, le 8 avril, l’un des conseillers financiers de la Commission européenne. Ou plus exactement BlackRock Financial Markets Advisory (FMA), sa branche « conseil »

 

En France,

Parmi les 487 personnes figurant dans la promotion civile de la Légion d’honneur du 1er janvier 2020, un nom fait tiquer. En plein conflit sur la réforme des retraites, Jean-François Cirelli, président du fonds BlackRock France, est élevé au grade d’officier.

Les startups ,représentantes  du néolibéralisme, avec leur idéologie douteuse, leur langage s'assimilant à de la propagande, s'arment d'une véritable novlangue destinée à dissimuler la loi de la jungle dans une brume de « cool ». Comme toutes les langues, elle n'est pas seulement un liant, un outil de communication, elle déploie également tout un imaginaire autour d'elle, apporte de nouveaux signifiants qui contribuent à bâtir des repères communs... mais qui font croire à des choses qui n'existent pas. Derrière l'utopie riche de promesses humanistes vendue par la startupsphère se cache en réalité un ultralibéralisme sournois : un mélange de fascination pour les technologies de l'information, et de soumission perverse et asservissante à la nouvelle économie et aux réseaux sociaux, le symbole vivant d'une révolution "En marche."

le prix Nobel d'économie créé il y a près d’un demi-siècle a été une machine de guerre visant à légitimer le tournant néolibéral des années 70 et 80. Il a facilité le remplacement du vieux modèle social-démocrate par celui de l’économie de marché débridée.Ce virage, porté par Margaret Thatcher en Angleterre et Ronald Reagan aux Etats-Unis, s’est appuyé sur une école de pensée : l’école de Chicago. Le pape de ce courant de pensée était l’économiste monétariste Milton Friedman (Nobel 1976). Ces économistes étaient convaincus que dans l’économie, l’Etat était le problème, jamais la solution.

Le prix Nobel d'Economie, instrument de propagande du néolibéralisme ? 

Découvrez:La rencontre oubliée de Kennedy avec W.Hallstein

Walter Hallstein

 

 devient le premier président de la commission européenne que l’on appelait la commission Hallstein. En 1965 il présente le plan Hallstein où il préconise de créer une Europe fédérale sans frontière pour libérer le marché 

 

Notes:

Ce cauchemar qui n’en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie

La crise comme moyen de gouvernement de la société

Le nouveau rêve californien mondialisé, son idéologie totalitaire et sa novlangue propagandiste

BlackRock, payé pour murmurer à l’oreille de l’Europe

Le patron du fonds BlackRock France élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur

Quand Magaret Thatcher réconfortait Pinochet avec une bouteille de scotch

ÉRIC SADIN : « LA START-UP EST LE CONSENSUS SOCIAL-LIBÉRAL DE NOTRE ÉPOQUE »

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