La France entière a rejeté Macron
Une mobilisation à nouveau massive, une hostilité au projet qui ne faiblit pas dans l’opinion, des appels à la grève reconductible dans plusieurs secteurs, une unité syndicale rarement vue…
Les signes des réformes libérales sont flagrants : les retraites, la sécurité sociale ,l’hôpital,les allocations, la stigmatisation des chômeurs.
Le poids de cette contre-réforme des retraites, en réalité, sera entièrement supporté par ceux qui ont un cursus scolaire court , les plus précaires, aux métiers les plus pénibles, et qui devront travailler au moins 45 ans!
Si l'on ajoute que 25% des plus pauvres sont déjà morts à 62 ans , jamais Macron n'aura aussi bien mérité son surnom de "Robin des bois à l'envers".
Car si l'espérance de vie augmente en moyenne, celle des plus pauvres a tendance à stagner voire à diminuer (c'est déjà le cas aux Etats-Unis) pendant que celle des plus riches augmente. Sur le site Elucid d'Olivier Berruyer on peut lire : "comment justifier de faire travailler plus les salariés aux conditions de travail les plus difficiles, si leur espérance de vie recule ou même stagne, pour financer les retraites des cadres futurs nonagénaires".
Avec souvent comme seuls bagages un bac + 2 en communication et quelques éléments de langage, la jeune garde de la macronie a une mission : déverser la bonne parole sur tous les plateaux, sous le regard bienveillant de faux experts et de journalistes aux ordres, toujours prompts à leur donner un petit coup de main en enfilant les perles néolibérales (dette, compétitivité etc). Et peu importe la pertinence des questions soulevées par les opposants à la réforme. Car il ne s'agit en aucun cas de débattre, mais de marteler en boucle les arguments fallacieux du Powerpoint appris par coeur, sur des sujets qu'ils ne maitrisent visiblement pas.
Les vraies raisons relèvent du financement des cadeaux faits et à venir pour les riches, injonctions de la commission européenne, marchandisation de la sphère publique , retour d'ascenseur aux mécènes qui l'ont fait élire etc.
Toutes ces raisons ne sont que les différentes facettes d'un même projet : la liquidation de l'intérêt général au profit des intérêts privés, favorisée par la collusion toujours plus grande entre le monde de la finance et le pouvoir politique.
Le détricotage de notre système de retraites vise donc à le privatiser.
Ce n'est pas un hasard si la récente loi Pacte encourage la capitalisation grâce notamment à des exonérations fiscales qui vont encore plomber les recettes.
En 2008, les banques et les assurances privées ont provoqué la plus grave crise économique depuis 1929. Nous les avons sauvées, au prix fort : chômage de masse, surendettement des Etats etc...
La désindexation du salaire des fonctionnaires et la réforme des retraites de 2010 sont, entre autres, les conséquences directes de cette crise.
Payer les pots cassés à leur place n'est pas suffisant. Il faudrait en plus, cerise sur le gâteau, les remercier de leurs méfaits en leur offrant sur un plateau notre système de retraites, un des plus solidaires du monde et le symbole de notre cohésion intergénérationnelle.
Les nantis s'arrangent sur le dos de ceux qui triment ,
c'est le moyen-âge..
Faire voter la #retraite à 64 ans par les sénateurs de droite : c'est la stratégie d'@EmmanuelMacron
pour décrocher une première victoire législative.
Faire voter la retraite à 64 ans par la majorité conservatrice de la Haute Assemblée : telle est la stratégie de chef de l’Etat et du gouvernement pour décrocher une première victoire législative.
Notes:
Contre la réforme des retraites, l'argument implacable de Thomas Piketty